La sophrologie à l’écoute de notre conversation intérieure
Si la sophrologie permet une meilleure connaissance de soi-même, à travers la force de l’éprouvé, elle ouvre aussi le champ de conscience sur la présence et la densité de l’être.
Nous envisageons souvent notre santé comme le « silence de nos organes » par opposition à la douleur résonnante de la maladie.
Les entrainements en sophrologie nous invitent à tendre l’oreille par l’apprentissage de différentes techniques mais aussi dans les pauses dites d’intégration, ces temps de silence dans le langage du sophrologue.
Le stress, les épreuves émotionnelles telles que deuils, séparations, ruptures socioprofessionnelles… génèrent un affaiblissement entrainant une dichotomie entre le corps et l’esprit.
La sophrologie favorise les échanges sanguins, gazeux, l’alternance de nos systèmes nerveux végétatifs, sympathique (activateur) et parasympathique (régulateur) ; ces phénomènes définissent le cœur de la pratique : l’homéostasie, processus physiologique permettant de maintenir certaines constantes du milieu intérieur de l’organisme nécessaires à son bon fonctionnement. Par conséquent, en venant soutenir et équilibrer les forces qui participent à notre vitalité par la mise en place de techniques sécurisantes, on impacte positivement le système immunitaire sensible à l’harmonie corps-esprit.
Un exemple : la connexion intestins-cerveau
La gestion de la douleur par la sophrologie peut accompagner un traitement médical pour le syndrome du colon irritable (colopathie fonctionnelle). Cerveau et système digestif sont reliés par le nerf vague (ou pneumogastrique) ; celui-ci traversant le diaphragme, la respiration participe à son assouplissement, ce qui stimule le nerf vague et constitue un atout majeur dans l’accompagnement thérapeutique. En cas de présence d’un aliment infecté, l’intestin alertera le cerveau via le nerf vague ; en signalant à l’intestin de stopper le processus de digestion, le cerveau va relayer l’information en provenance du système nerveux entérique, constitué de 200 millions de neurones le long des intestins, et qui sert à contrôler la digestion. Sa stimulation permet de la même manière de régler les pulsions alimentaires.


Les neurones, Papillons de l’âme
Les neurones sont des cellules d’une forme particulière car ils disposent de prolongements ; les dendrites et l’axone, qui leur permettent de communiquer entre eux, quelquefois à de grandes distances. Les neurones fabriquent des signaux électriques et chimiques qui jouent un rôle essentiel dans cette communication. C’est cette activité électrique et chimique qui, selon les réseaux fonctionnels auxquels les neurones appartiennent, engendre des états de conscience (veille, sommeil…), des sensations (vision, ouie….), des émotions, des mots, des idées, des comportements… in fine, tout ce qui fait et construit notre identité.
C’est pourquoi le chercheur espagnol Santiago Ramon y Cajal les a qualifiés de « papillons de l’âme ».