Mouvements naturels, équilibre intérieur et relations avec l’extérieur
Notre respiration est le premier de nos mouvements naturels.
En l’alliant à d’autres formes telles que des pas libres ou des mobilisations délicates de nos articulations ou encore des alternances de contractions et relâchements de certains muscles, nous favorisons la libre expression de nous-même ce qui contribue petit à petit à renforcer l’estime de nous même.
Dans la régularité plus que l’intensité, et en enrichissant progressivement ces mouvements, la pratique va nous rendre pleinement mais en douceur, actif du développement durable de notre propre harmonie et quiétude intérieure.

L’intérêt de mettre son corps en mouvement a principalement été présenté comme un moyen de dépenser plus de calories pour rester mince, chasser la graisse de nos artères ou encore oxygéner nos tissus et notre cerveau.
Grâce aux techniques de la biologie moléculaire, nous pouvons aller beaucoup plus loin dans la connaissance des avantages du mouvement.
Il s’agit notamment, comme l’explique Lucy Vincent, neurobiologiste dans son ouvrage « Faites danser votre cerveau » publié en septembre 2018, du rôle très important du muscle en tant que glande endoctrine c’est-à-dire productrice d’hormones. Sa contraction entraîne la production et la libération de centaines de messagers qui peuvent agir directement sur place, au niveau du muscle, mais aussi sur d’autres organes, comme le foie, le pancréas, les intestins, ainsi que les os, les cellules circulantes du système immunitaire et le cerveau. Ces messagers d’origine musculaire se nomment myokines.
Ainsi si l’on ne bouge pas on coupe la conversation entre nos différents organes qui ne peuvent donc pas fonctionner normalement, il n’est donc pas étonnant que des maladies puissent survenir. L’exercice modéré au contraire entraîne la libération d’une grande quantité de myokines. Parmi les molécules particulièrement intéressantes pour notre bien-être, nous trouvons par exemple l’hormone de croissance ou la testostérone. Le muscle représentant 45 à 60% de notre masse corporelle en dehors de l’eau, il est donc le plus grand de toutes nos glandes endoctrines. Grâce aux nombreuses molécules libérées par les muscles, les mouvements produisent un effet anti-inflammatoire dans tout le corps, soutenant par là le système immunitaire.
La pratique de la sophrologie propose de mobiliser de manière synchronique des formes de respiration avec des contractions et relâchements de différents espaces du corps.
L’adaptation spécifique déclinée autour de mouvements naturels que je développe avec un intérêt profond au cours de séances en groupes est un vaste terrain d’exploration de nos capacités propres à générer le maintien de l’équilibre de nos fonctions corporelles, mais aussi l’importance de la préservation du lien à l’autre.
S’il fallait stimuler notre motivation à nous mouvoir, notre état physique et la couleur de notre moral étant liés, la voici clairement mise en valeur. Mais ce n’est pas tout… Cette approche choisie, spécifiquement moins statique, favorise la mobilité en invite par là à situer sa présence dans l’espace. Le sentiment de se réapproprier le corps dans l’espace, associé à une forme de rythmicité des actions est une autre source de bienfaits qui touchent le lien à soi plus profond et peut petit à petit nourrir par ce biais le potentiel de confiance ne soi.
Ceci est bien sûr renforcé par la nature de cette activité qui se pratique en groupes et amène chacun à se situer au sein de celui-ci ; cela participe à la mise en valeur des présences de chacun et permet aussi d’identifier et valoriser les effets bénéfiques de la mise en liens.
